Gastroenterology
Février 2017A rare endoscopic clue to a common clinical condition. B. ANDERSON.
GASTROENTEROLOGY 2017 ; 152 : 492-493.
Le « colon single-stripe sign (CSSS) » est un signe rare mais hautement spécifique d’ischémie colique, confirmé par des biopsies qui montrent : cryptite – fibrose locale – sang dans la lamina propria. Ce signe consiste en une « rayure » (stripe), une ulcération linéaire de plusieurs centimètres située dans l’axe de la lumière colique.
Clinical practice guidelines for the use of video capsule endoscopy. RA ENNS.
GASTROENTEROLOGY 2017 ; 152 : 497-514.
Cet article résume les recommandations canadiennes concernant l’usage des vidéocapsules. Un premier message : il ne s’agit pas d’un examen de première intention ni pour l’intestin grêle ni pour le colon. Pour l’intestin grêle, l’examen n’est réalisé qu’après un bilan endoscopique classique et une imagerie du grêle (entérographie par CT de préférence – sinon entéro IRM – ou examen baryté). Pour le colon, l’examen par vidéocapsule ne doit pas remplacer en routine la coloscopie de dépistage ni celle destinée à évaluer le degré d’inflammation colique dans la maladie de Crohn (sous-évalué par la capsule). Autre message : en cas de saignement visible inexpliqué par le bilan classique (endoscopie + imagerie), il y a lieu d’utiliser la vidéocapsule dès que possbile. Un rappel : une préparation (PEG) est fortement recommandée.
Pathophysiology, evaluation and management of chronic watery diarrhea. M. CAMILLERI.
GASTROENTEROLOGY 2017 ; 152 : 515-532.
Dans les diarrhées chroniques (> 4 semaines), l’anamnèse – outre la liste des médicaments et le détail de l’alimentation (produits lactés – boissons sucrées etc…) – précisera les symptômes : l’association à des douleurs soulagées par la défécation orientera vers un colon irritable, la présence de ballonnements, inconfort et gaz post-prandiaux pourra suggérer une maldigestion de sucres (ex. lactose), l’urgence postprandiale un trouble moteur (ex. excès de caféine). Un screening biologique (hémogramme – ionogramme – anticorps antitransglutaminase) et fécal (sang occulte – stéatocrite – calprotectine) est indiqué. Les autres examens sont fonction du contexte. La coloscopie n’apporte un diagnostic que dans max. 15% des cas (ex. colite microscopique). Un bilan hormonal savant (cvhromogranine – VIP etc…) risque surtout d’apporter des faux positifs, des fausses pistes. Le traitement symptomatique de choix est le loperamide (jusqu’à 16 mg/jour). Le second choix est un séquestrant des acides biliaires (par ex. cholestyramine, jusqu’à 16 g/jour) qui sert en même temps de (test) thérapeutique et de test tout court en l’absence de test simple de malabsorption des sels biliaires, cause de 20% des diarrhées auqueuses.
Outcomes of pregnancies for women undergoing endoscopy while they were pregnant : A nationwide cohort study. JF. LUDVIGSSON.
GASTROENTEROLOGY 2017 ; 554-563.
Suite à l’épidémie de phocomélie liée à la thalidomide, prise pendant la grossesse une prudence extrême pendant celle-ci a entrainé une restriction de l’endoscopie aux situations d’urgence ou graves, si possible pendant le second trimestre, allant jusqu’à imposer à certains endroits aux USA un test de grossesse avant toute endoscopie chez une femme en âge de procréer.
Le registre national suédois a porté sur 3052 endoscopies pendant la grossesse. Il n’y a pas de risque de malformations congénitales et de mortinatalité, et le risque ne diffère pas suivant le trimestre. Un risque faible d’accouchement précoce ou de poids moindre n’est pas exclu mais serait alors faible.
Une prudence modérée reste de mise.