Clinical Gastroenterology and Hepatology
Septembre 2013Coagulation in liver disease: A guide to the clinician. PG. NORTUP.
CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2013; 11: 1064-1074.
Utiliser l’INR (ou le taux de prothrombine ou le temps de prothrombine) comme test de coagulation dans les maladies hépatiques est trompeur. Il s’agit d’un index de synthèse hépatique et comme tel d’un index pronostique. Dans les maladies hépatiques, il peut y avoir un déficit de coagulation (par exemple lié à une thrombopénie sévère) ou des excès de procoagulants entrainant par exemple une thrombose de la veine porte. Il n’y a pas de test unique, simple et global de coagulation. Il y a des traitements spécifiques: ligature de varices en cas d’hémorragie digestive ou de nécessité d’anticoagulation chronique – transfusion de plaquettes en cas d’hémorragie digestive et de thrombopénie sévère. Une nouvelle recommandation: la prophylaxie des phlébites et embolies comme chez tout autre patient hospitalisé.
Intestinal permeability defects: Is it time to treat? MA. ODENWALD.
CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2013; 11: 1075-7083.
Les études tant chez la souris que chez l’homme montrent que la perte de la barrière intestinale à elle seule est insuffisante pour initier les maladies qu’on lui attribue. Il y a des études montrant une corrélation entre le « leaky gut » (intestin trop perméable) à la mode outre-atlantique et certaines maladies sans plus. Les tests de perméabilité (lactose-mannitol) sont d’interprétation parfois difficile et ne testent que la perméabilité du grêle. Il n’y a pas de tests de la perméabilité du colon. A ce jour, il n’y a aucun traitement validé. Le concept de « leaky gut » est intéressant mais actuellement sans conséquence dans la pratique clinique.
Esophageal distensibility as a measure of disease severity in patients with eosinophilic esophagitis. F. NICODEME.
CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2013; 11: 1101*1107.
La distensibilité de l’œsophage, mesurée par une nouvelle méthode (planimétrie de haute résolution par impédance) chez 70 patients avec une œsophagite à éosinophiles montre une réduction de la distensibilité qui permet de prédire le risque d’impaction alimentaire et confirme qu’il peut s’agit d’une maladie transmurale et non pas simplement muqueuse. Il n’y a d’ailleurs aucune relation avec la sévérité de l’éosinophilie muqueuse.
RAPPEL: chez un sujet jeune avec une impaction alimentaire sans cause, il faut toujours rechercher une œsophagite à éosinophiles et donc réaliser des biopsies.
Botilinum-toxin reduces dysphagia in patients with non achalasia primary esophageal motility disorders. T. VANUYTSEL.
CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2013; 11: 1115-1121.
22 patients dysphagiques à cause de spasmes diffus de l’œsophage ou d’œsophage casse-noisette ne répondant pas ni aux nitrés ou antagonistes du calcium, ni aux inhibiteurs de la pompe à protons ont été inclus dans cette étude prospective, contrôlée, randomisée et en double aveugle. Des injections de toxine botulinique (ou de sérum physiologique) ont été pratiquées 2 cm au-dessus de la jonction oesogastrique. La symptomatologie (dysphagie et douleurs) a été améliorée de moitié après injection de toxine et ces patients ont gagné 300 g (contre une perte de 1,6 kg dans le groupe contrôle) un mois après le traitement.