Clinical Gastroenterology and Hepatology

Novembre 2016 Docteur Jean-Claude Debongnie

Prevention of post-endoscopic retrograde cholangiography pancreatitis: Medications and techniques. AY WANG.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2016; 14: 1552-1558.

La pancréatite aigue due à une cholangiopancréatophie endoscopique est une complication qui peut toucher 15% des patients à haut risque. La meilleure prévention est de limiter les examens purement diagnostiques et les examens compliqués aux endoscopistes experts. De multiples médications (l’article en relève 27) ont fait l’objet d’essais thérapeutiques. Seuls les suppositoires d’antiinflammatoires (Diclofenac – indomethacine) ont donné des résultats régulièrement positifs (certains articles plus récents limitent cette efficacité aux patients à haut risque). Compte-tenu du faible coût et des risques minimes, l’auteur recommande un suppositoire de 100 mg d’indométhacine à la fin de tout examen à risque.

Parmi les manœuvres endoscopiques préventives, la pose d’un stent pancréatique réduit de 2/3 les risques de pancréatite aigue.

 

Accuracy of first – and second – generation colon capsules in endoscopic detection of colorectal polyps: A systematic review and meta-analysis. C. SPADA.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2016; 14: 1533-1543.

Les vidéocapsules de seconde generation pour l’exploration du colon ont des performances remarquables. Cette analyse de 14 études portant sur 2420 patients comparant les capsules de première et de seconde générations et la coloscopie montrent que les capsules de seconde génération détectent tous les cancers et 87% des polypes de plus de 10 mm.

Use of antibiotics among patients with cirrhosis and upper gastrointestinal bleeding is associated with reduced mortality. AM. MOON.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2016; 14: 1629-1637.

Des études prospective randomisées avaient déjà montré que l’administration systématique d’antibiotiques (fluoroquinolones ou caphalosporines de 3ième génération) aux patients cirrhotiques hospitalisés pour hémorragie digestive réduisaient de 20% la mortalité hospitalière. Cette étude « de terrain » a analysé les dossiers de 8655 patients cirrhotiques admis pour hémorragie digestive (1/3 saignaient de varices). Les antibiotiques réduisent d’1/3 la mortalité à 30 jours et l’usage d’antibiotiques est passé de 31% à 58% sur les 8 années d’étude. Et vous, donnez-vous systématiques des antibiotiques aux cirrhotiques en hémorragie digestive, même quand un ulcère en est la cause?