gastroenterology-1406

Gastroenterology

Juin 2014 Docteur Jean-Claude Debongnie

Efficacy of dietary interventions for inducing histologic remission in patients with eosinophilic esophagitis: A systematic review and meta-analysis. A. ARIAS.

GASTROENTEROLOGY 2014; 146: 1639-1648

Décrite il y a 20 ans, l’oesophagite à éosinophiles est devenue une cause fréquente de symptômes oesophagiens chroniques chez l’enfant et le jeune adulte avec une prévalence d’environ 50/100.000 en Amérique et en Europe (quid en Afrique où il ne semble pas y avoir de publications à ce sujet). Cette étude a analysé les publications ayant testé l’éviction d’allergènes: diète élémentaire contenant des acides aminés et donc pas de protéines – un régime d’élimination (protéines du lait – soja – œufs – blé – arachides – fruits de mer) – un régime d’élimination basé sur les tests cutanés. Ils sont tous efficaces cad entrainant une rémission histologique: 91% pour la diète élémentaire – 72% pour l’élimination des 6 aliments cités plus hauts – 46% pour l’élimination sur base des tests cutanés.

 

Glutenase ALVOO3 attenuates gluten – induced mucosal injury in patients with celiac disease. ML LAH DEAHO.

GASTROENTEROLOGY 2014; 146: 1649-1658.

Une bonne nouvelle pour le futur: un mélange de 2 protéases spécifiques du gluten atténue la toxicité du gluten au cours d’une réintroduction de 2 g de gluten. Le traitement ne sera peut-être plus limité au régime strict.

 

Nonselective betablokers increase risk for hepatorenal syndrome and death in patients with cirrhosis and spontaneous bacterial peritonitis. M. MANDORFER.

GASTROENTEROLOGY 2014; 146: 1680-1690.

Les bêtabloquants sont un traitement classique chez les cirrhotiques: en provoquant une vasoconstriction splanchnique et en réduisant le débit cardiaque, ils réduisent la pression veineuse des varices et préviennent les ruptures primaires ou les récidives de rupture de varices.
Certaines limitations sont ensuite apparues. En cas de cirrhose débutante, ils n’empêchent pas l’apparition de varices, n’augmentent pas la survie. En cas c’ascite réfractaire, CAD de cirrhose avancée, ils favoriseraient le syndrome hépatorénal et diminueraient la survie. D’où l’hypothèse de la fenêtre d’opportunité: inutiles trop tôt – délétères trop tard.
Cette étude de 607 cirrhotiques étudiés à partir de leur première ponction d’ascite montre qu’en l’absence d’infection du liquide d’ascite, les bêtabloquants augmentent la survie mais surtout, elle montre que – en cas de péritonite bactérienne spontanée – ils diminuent la survie et majorent le risque de complications comme le syndrome hépatorénal.
L’éditorial qui accompagne l’article souligne que l’hypothèse d’une fenêtre d’opportunité se confirme et que cette fenêtre se ferme CAD que les bêtabloquants sont contre-indiqués en cas de: ascite réfractaire – TA < 100 mmHg – syndrome hépatorénal – sepsis – mauvaise compliance et mauvais suivi – infection du liquide d’ascite.