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Clinical Gastroenterology and Hepatology

Juin 2014 Docteur Jean-Claude Debongnie

Protonpump inhibitors and nonsteroidal anti-inflammatory drug-related lower gastrointestinal adverse events. COMMENT FROM THE EDITOR – FL CHAN.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2014; 12: 904-906.

Les saignements liés aux antiinflammatoires non-stéroïdiens (AINS), souvent à bas bruit sont plus souvent provoqués par des lésions grêles (ou coliques) que gastroduodénales. 2/3 des usagers chroniques d’AINS ont des lésions grêles (le plus souvent mises en évidence par la vidéocapsule), 1/3 ont des lésions et de l’anémie. Il est important de savoir que les IPP ne protègent pas mais aggravent peut-être la situation (en tout cas chez l’animal). Chez l’homme, les IPP modifient la flore grêle (dysbiose), augmentent la calprotectine fécale, facilitant ainsi les lésions grêles si l’on y ajoute des AINS. Chez l’animal, les probiotiques réduisent les lésions grêles liées aux AINS.

 

Outcome of children after esophagogastro-duodenoscopy for chronic abdominal pain. K. THAKKAR.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2014; 12: 963-969.

Sur une période de 4 mois, 190 enfants américains, entre 4 et 18 ans, ont eu une gastroscopie pour des douleurs abdominales de plus de 2 mois. L’examen endoscopique a permis un diagnostic chez 109 (37,6%). Les diagnostics ont été: oesophagite de reflux 21% – oesophagite à éosinophiles 4,5% – maladie coeliaque 0,6%. L’oesophagite de reflux était érosive chez 3 patients, diagnostiquée histologiquement chez les autres (habitude fréquente chez les pédiatres). Dans 2/3 des cas, les douleurs ont été améliorées. A noter la rareté des ulcères peptiques et la fréquence des lésions à éosinophiles.

 

Probiotics prevent hepatic encephalopathy in patients with cirrhosis: A randomized controlled trial. MK LUNIA.

CLIN GASTROENTEROL HEPATOL 2014; 12: 1103-1008.

Dans un groupe de 160 cirrhotiques sans encéphalopathie clinique, l’effet des probiotiques (VSL#3 – Bifidobactéries, Lactobacille) a été évalué en double aveugle. Dans le groupe de patients avec encéphalopathie minimale (diagnostiquée par des tests psychométriques), la réduction d’encéphalopathies cliniques est de 23%, et il suffit de traiter 4,2 patients pour éviter une encéphalopathie (NNT=4,2). Voilà qui souligne sans doute le rôle du microbiote intestinal dans l’encéphalopathie hépatique, traitée classiquement par antibiotiques ou par lactulose, ce dernier étant probiotique, augmentant les bifidobactéries.